Les dessous du ballon ovale 4

Publié le par SAM

Le point, finale !



Une semaine avant ...


La finale approche, la tension s'accroît. Une mayonnaise qui mousse, s'épaissit, gonfle. Gare à l'explosion ! Les cerveaux turbinent comme des centrifugeuses. Certains se prennent déjà à imaginer des scènes de victoire : Marco qui entonnerait des Canto à la basquaise jusqu'à l'extinction des voix...Vétéran qui serait le Barthez de la journée en recevant des salves de baisers sur le front fort dégarni que certains aimeraient bien raser ( je me permets de crier mon désaccord ferme et irrévocable, même si d'ici l'année prochaine, ça aura repoussé, enfin normalement ! ) ... Chalala qui, sous le coup de l'émotion - et de l'émotion seulement - prendrait le bouclier pour la pauvre Madeleine qui, en plus de ses nombreux défauts, chialerait tout son saoul ! ... Benoît qui cuiterait l'assemblée à coup de Buffalo ... Glenn qui participerait à l'euphorie générale en brandissant ses béquilles ... les frères Chevallier qui seraient heureux d'avoir partagé ce moment comme in utéro ... Caps qui s'exclamerait que « le rugby, c'est sa famille ! » ... et les pomp pomp girls qui auraient tellement secoué du pompom qu'ils seraient retombés comme des soufflés, et tous les autres joueurs que je ne connais pas assez bien  ...


... Retour à la réalité ...


... Le jour J du match M de la finale F ...


C'est le branle bas de combat du côté des supporters : on revêt les maillots rouge et bleu,  jusque sur nos joues les couleurs de guerre. D'ailleurs, nous hurlons comme des sioux ! Allez l'OCC ! Secouez vos pompoms, les pom pom girls ! La première mi temps est époustouflante. Nos nerfs sont en pelote. Puis c'est la pause, et ça repart. L'essai n'est pas loin, il se fait désirer comme une belle femme toujours en retard. Et c'est la catastrophe, le 10 s'est fait mal au genou ( mon 10 !) Personne n'est irremplaçable. On peut tout de même se poser la question quant à la pertinence du choix du remplaçant. Un flottement circule et s'installe. Les points sont à portée de ballon mais ne feront que passer, comme une femme inaccessible, aguicheurs ! Un essai puis deux contre nous. Le coup de sifflet final scande la défaite, et nos joueurs, qui succombant à la tension, qui retenant leurs larmes voient leur rêve s'envoler. L'OCC n'a pas gagné cette année, mais une nouvelle saison lui tend les bras. L'après-midi se déroule dans une ambiance bon enfant. Une journée foncièrement riche en émotions !


 

 

 

Publié le 12 Juin 2009 dans le Quinze Dunois, journal bimestriel de l'Olympique Club de Châteaudun, censurée de la phrase soulignée.

 

 

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C
Assez croustillant  et cocace   et interpellant cette censure  et pas  très bon joueur pour des  sportifs , je ne doute pas  que tu  leur aies, haut  et fort , dit  ta façon de penser et d'écrire  !!!!!!!!!! bises chrystelyne
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